Paris 7ème – Un quartier qui a le vent en poupe.
Entre ventes record et projets emblématiques, le quartier huppé du 7ème arrondissement de Paris opère sa mutation.
Les années 2018 et 2019 auront concentré à Paris des ventes de biens exceptionnels dans une conjoncture immobilière économiquement favorable.
« Dans le seul 7ème arrondissement de la Capitale, le volume des transactions de vente se compte en milliards d’euros dont 75% auront été réalisés avec seulement 7 biens emblématiques…»
relève Cyril Dubourg conseil immobilier auprès d’institutionnels ayant opérés ces transactions.
« …de l’hôtel particulier à l’ilot de quartier, les typologies des biens cédés sont diverses mais toutes exceptionnelles ».
L’audit de ces immeubles de bureaux se révèle particulièrement intéressant sous le prisme des problématiques d’usage et de destination.
En effet, contrairement aux quartiers emblématiques de bureaux que représentent les 8ème et 16ème arrondissements de Paris, le 7ème était majoritairement, au 1er janvier 1970, à usage d’habitation.
Par ailleurs, l’occupation de ces bureaux par des sièges de parti politique, des ministères, et plus généralement des institutions publiques suscite des interrogations au regard de la destination Cinaspic (constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif) dont le spectre est relativement large au regard de la définition extensive qu’en fait le PLU de Paris.
« Force est de constater que ces situations de fait poussent les investisseurs à repenser, diversifier et enrichir leurs projets en intégrant plus de vie dans la ville et en s’adaptant aux nouveaux codes du monde du travail»,
souligne Maître Nathalie FILBET-FOURNIS, notaire associée de l’étude Allez & Associés.
Les institutionnels « propriétaires-utilisateurs » de ce quartier cossu cèdent leurs biens inadaptés et se délocalisent pour :
• bénéficier d’environnements de travail flexibles et plus fonctionnels,
• regrouper leurs services sur un site unique,
• ou rationaliser leurs coûts immobiliers.
L’actualité immobilière du Conseil Régional d’Ile-de-France est illustratrice d’une politique vertueuse et courageuse démontrant que l’immobilier n’est pas synonyme d’immobilisme.
En moins de 5 ans, le Conseil Régional d’Ile-de-France, porté par une présidence volontariste aura gagné son pari avec le transfert de son siège à Saint-Ouen. Son objectif est d’offrir aux agents un environnement de travail modernisé favorisant le mode collaboratif et dans le même temps réaliser des économies drastiques, pour mieux répondre à sa mission de service public.
La vente de ses bureaux obsolescents ainsi libérés feront l’objet de restructurations lourdes en bureaux.
« Progressivement depuis une dizaine d’années, et notamment sous l’impulsion des ventes immobilières de l’Etat, la Rive Gauche, en particulier la partie du 7ème arrondissement située en bordure de Seine et comprise entre l’Alma et l’Assemblée Nationale est devenue une extension du traditionnel quartier des affaires du 8ème arrondissement. L’installation de sociétés prestigieuses comme le Boston Consulting Group, Kering, Yves Saint Laurent, Latham & Watkins a participé de ce mouvement. » comme le rappelle Arnaud Pomel, qui a dirigé la Foncière des 6° et 7° arrondissements de Paris et qui a récemment acquis pour le compte de l’OPCI RAISE Immobilier l’ancien Commissariat au Plan situé rue de Martignac.
Les biens cédés dans le quartier symbolique du 7eme arrondissements, rassasieront l’appétit d’acquereurs de toute nature en quête de projets ambitieux en bureaux mais aussi pour de nouveaux projets d’hôtels de logements ou d’enseignement.On pense notamment à Sciences Po qui installera son nouveau Campus sur L’hôtel de l’Artillerie.